Frank Shorter fut l’un des plus grands marathoniens de son temps. Sa célébrité tint autant à son très haut niveau de performances (record personnel de 2h10’30 » sur marathon en 1972), à sa longévité et à sa V2Omax particulièrement basse (71,3 ml/kg/mn) pour un athlète d’un tel niveau par rapport aux champions des sports d’endurance (parfois au dessus de 90 ml/kg/mn). Cliquez sur ce lien pour lire sa biographie.
Quand on interrogeait Frank Shorter sur ta technique de course, il expliquait comment à force d’entraînement il avait développé un style de foulée où il se sentait « traîner des pieds » (d’où le nom « shuffle » en anglais). Le « Shuffle » désigne une foulée particulièrement économique et peu traumatisante, plutôt rasante, si tant est qu’en courant à plus de 19km/h, on peut encore parler de foulée rasante. Il faut donc beaucoup plus chercher à comprendre à comprendre la sensation que recherchait Shorter en courant de la sorte plutôt que de chercher un modèle visuelle. En effet, lorsqu’on observe la foulée de Frank Shorter, sa foulée n’est pas réellement rasante sauf qu’il levait très peu les genoux et courait avec une cadence élevée (180 pas par minute, voire plus).
Pour beaucoup de coureurs et d’entraîneurs, le « Shuffle » est un peu le graal technique du coureur sur longue distance. En effet, quel autre objectif que d’arriver à maîtriser une technique qui soit la moins traumatisante possible, la plus économique possible et donc la plus efficiente possible.