Au hasard de l’un des ateliers LFR, j’ai échangé avec plusieurs spécialistes d’équitation, dont en particulier, la rédactrice en chef de la revue « Cavalière » (que je vous conseille au passage pour ceux qui s’intéressent au cheval).
Ils m’ont appris que, tout comme en course à pied, il existait des débats assez vifs dans le monde de l’équitation au sujet de l’intérêt ou non de ferrer les chevaux.
Ainsi, une école aux USA (mais pas seulement) recommande vivement de ne pas poser des fers aux chevaux sauf exceptions. Il ressort de ces débats des arguments assez similaires au débat en course à pied sur l’intérêt de mettre de l’amorti dans les chaussures (voire de courir carrément pieds nus).
Tout comme la course pieds nus d’ailleurs, ne pas mettre de fers à un cheval nécessite un hygiène de vie particulier du cheval afin qu’il puisse naturellement entretenir la corne de ses sabots, exactement comme le coureur pieds nus qui doit courir un temps minimum par semaine pour entretenir les capitons sous ses pieds qui se développent naturellement.
De cet échange, j’ai également appris que le cheval au contraire de l’homme doit toujours poser son talon en premier : il faut que l’impact et la charge soient localisées sur l’arrière du pied, sinon les différentes structures du pied du cheval ne peuvent être correctement alimentées en nutriments, entraînant des phénomènes de dégénérescence. Le pied du cheval possède d’ailleurs un coussinet plantaire placé sous le talon (au contraire de l’homme) (voir illustration)
Pour le cheval « pied nu », il existe même des hipposandales pour lui permettre une transition progressive après avoir abandonné ses fers. Tout comme pour le passage vers des chaussures plus minimalistes, il est important de respecter la règle de la progressivité.
Une fois avoir pris connaissance de ce débat, on se dit que la « plus belle conquête de l’homme » est encore plus proche de nous qu’on pouvait le penser !